Le 18 mai, proclamé «Jour du
souvenir du génocide tamoul», marque
le 12e anniversaire du pire massacre
de Tamouls innocents à Mullivaaikaal
dans le nord-est du Sri Lanka.
Les estimations de l'ONU et de
sources indépendantes suggèrent que
plus de 75 000 civils innocents ont
été tués au cours de la dernière
phase de la guerre. Depuis mai 2009,
la cause tamoule semble désespérée
puisque plus de 146 679 Tamouls sont
toujours portés disparus. Les
proches des Tamouls portés disparus
mènent des veillées en bordure de
route depuis quatre ans pour attirer
l'attention sur leur sort.
Les autorités
gouvernementales du Sri Lanka
tentent par tous les moyens
d'empêcher les gens de s'organiser
et de participer à des événements à
la mémoire de leurs proches tués ou
disparus.
La destruction de monuments
commémoratifs est un crime dans
toutes les régions du monde. Depuis
2009, le gouvernement du Sri Lanka a
détruit les cimetières de guerre et
ensuite les monuments commémoratifs
des civils tués pendant la guerre.
Le président sri-lankais
Gothabaya Rajapakse, accusé de
criminel de guerre, crime contre
humanité, continue de nommer
d'autres criminels de guerre des
forces armées à d'importants postes
d'autorité civile pour avoir la
mainmise sur la population tamoule
du nord et de l'est du Sri Lanka. En
utilisant la loi de 1979 sur la
prévention du terrorisme (PTA), des
dizaines de milliers de prisonniers
politiques tamouls ont été
incarcérés pendant des décennies
sans aucune accusation. La PTA viole
les lois internationales relatives
aux droits de l'homme et a été
utilisée pour terroriser les Tamouls
par des arrestations et des
détentions pour une durée
indéterminée pendant des décennies,
simplement en raison de la suspicion
de la police et des forces armées
cinghalaises du gouvernement du Sri
Lanka.
Comme le souligne à juste
titre le rapport du haut-commissaire
du CDH 2021, les actions des
gouvernements sri-lankais ont
clairement montré que les Tamouls ne
peuvent espérer justice ou
protection au Sri Lanka. La
nomination des militaire accuses de
criminels de guerre à des postes de
pouvoir civils dans les régions
tamoules souligne le défi du Sri
Lanka. Les arrestations et les
intimidations incessantes de
défenseurs des droits humains
tamouls montrent que l'impunité dont
jouissent la police et les forces
armées sri-lankaises ne laisse aucun
espoir pour la sécurité des Tamouls
au Sri Lanka. Ces systèmes
judiciaires manifestement
discriminatoires au Sri Lanka ne
peuvent pas rendre justice aux
victimes tamoules et nécessitent un
mécanisme judiciaire international
comme la Cour pénale internationale.
Au cours des sept dernières
décennies, les pogroms génocidaires
de l'État sri-lankais ont provoqué
la persécution de Tamouls innocents,
poussant plus d'un million de
Tamouls à fuir l'île pour se
réfugier ailleurs. Ces pogroms
prouvent le génocide tamoul en cours
sur l'île. Le rythme accéléré avec
lequel le Département d’archéologie,
le Département des forêts et le
Département de la faune du Sri Lanka
s’emparent des terres des Tamouls et
«plantent subrepticement des
artefacts bouddhistes» pour
justifier l’appropriation des terres
est un autre exemple du génocide
tamoul en cours.
L'article 1 de la Déclaration
universelle des droits de l'homme
stipule que «Tous les êtres humains
naissent libres et égaux en dignité
et en droits. Ils sont dotés de
raison et de conscience et doivent
agir les uns envers les autres dans
un esprit de fraternité. L'article 1
de la DUDH sonne creux pour les
Tamouls du Sri Lanka. Nous demandons
aux signataires de la Charte des
Nations Unies d'assumer la
responsabilité d'amener le
Gouvernement sri-lankais à un
mécanisme judiciaire international.
La situation est si désastreuse que
l’incapacité à agir signifie une
complicité dans le crime de génocide
tamoul sur l’île de Sri Lanka.
En nous unissant en tant que
communauté pour la paix et la
justice partout dans le monde, nous
nous souviendrons, nous engagerons
et veillerons à ce qu'une telle
tragédie ne se répète jamais et
affirmerons d'œuvrer pour la
justice, la sécurité et la paix à
long terme pour les Tamouls de l'île
de Sri Lanka.
Contact
: Thiruchchoti.T
Relation Publique et Affaires
étrangères
Tel
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