À la veille du jour du souvenir du génocide tamoul, nous, les Organisations de la diaspora tamoule du monde entier, exprimons notre condamnation sans équivoque de la destruction et de la profanation du Mémorial du génocide de Mullivaikaal dans le nord du Sri Lanka qui était un symbole de révérence et de réconfort pour les dizaines de milliers de Tamouls tués par les forces armées sri-lankaises dans les «zones sans feu» en 2009.

On ne se souvient pas du temple de Salomon pour sa présence grandiose - mais pour sa destruction gratuite par les hordes en maraude de la légion romaine. L'acte honteux commis sous le strict verrouillage de Covid et une présence militaire suffocante ne laisse aucun doute sur l'identité des auteurs.

La destruction gratuite du mémorial des victimes de la guerre tamoule à Mullivaikaal il y a trois jours semble être la réponse du gouvernement sri-lankais fortement militarisé à l'adoption réussie de la récente résolution du HRC sur le Sri Lanka. La résolution A / HRC / 46 / L1 met en place un mécanisme d'enquête relevant du Haut-Commissaire aux droits de l'homme pour la collecte, la préservation et l'évaluation des preuves de violations flagrantes des droits de l'homme à Sri Lanka afin de faire progresser la responsabilité et d'aider dans les futures procédures judiciaires.

L'histoire et les épreuves d'une nation opprimée ne doivent pas nécessairement être enregistrées sur papier ou sur des tablettes de pierre. C'est une cicatrice qui est portée dans le cœur et l'esprit des Tamouls, à transmettre de génération en génération. Le vandalisme insensé de ce mémorial et la profanation des tombes dans la patrie tamoule traditionnelle au Sri Lanka ne serviront qu'à renforcer la détermination des Tamouls du monde entier à demander justice.

Nous appelons les États nations et les organisations internationales de défense des droits de l'homme à condamner les actes inhumains des éléments associés à l'armée sri-lankaise et exhortons le Gouvernement sri-lankais à respecter le droit de commémorer.